Adopté le 25 juin 2008 par la commission européenne, le Small Business Act pour l'Europe (SBAE) a été créé pour soutenir la croissance et la compétitivité des PME dans l'Union européenne. Inspirée par cette loi américaine des années cinquante (toujours en application) qui réserve des marchés publics aux PME au détriment des grands groupes, une telle mesure est salutaire. Rappelons la philosophie du small business act : la nation encourage l’entreprenariat en favorisant la petite entreprise, moteur de l’économie nationale.
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Si l’idée du Small Business Act pour l'Europe est honorable, ses principes d’applications doivent être largement améliorés pour véritablement réserver une part des marchés publics européens aux PME et non pas offrir des mesures, certes appréciables, de soutien financier et de simplifications administratives. Agissons au niveau européen pour améliorer cette mesure mais agissons aussi sur le plan national en militant pour la mise en place d’un small business act français.
Dans un climat économique maussade, la concurrence internationale- quand elle est déloyale- est révoltante. Le débat actuel sur la nécessaire réindustrialisation de la France rend évident l’instauration d’un small business act national. Les emplois de demain se créeront dans les petites et moyennes entreprises. Pour consolider ces PME, il faut accroître leurs parts dans la commande publique. Nos entreprises seront plus fortes pour affronter la concurrence internationale.
On évoque, avec raison, les effets destructeurs pour notre économie d’une concurrence internationale déloyale car basée sur le dumping fiscal et social mais aussi environnemental. On pense bien sûr à la Chine et aux pays émergents mais il faut également s’interroger la concurrence intra européenne. Certains états de l’Union européenne disposent de législations avantageuses comme, par exemple, un impôt sur les sociétés à 12,5% en Irlande contre 33,33 en France ! Comment, dans ce cas, favoriser l’implantation de nouvelles entreprises –c’est l‘une des missions des CCI- et éviter l’émigration fiscale de nos entrepreneurs ?
Comme tout entrepreneur, je suis favorable à des marchés concurrentiels. Ils nous motivent à améliorer notre offre et nous proposent des opportunités. C’est ainsi que l’économie se développe et rend la société prospère. Pour autant, cette concurrence ne doit pas être déloyale comme c’est hélas le cas aujourd’hui. Que la concurrence se fasse sur les idées, sur le travail, sur des ambitions mais pas sur des réglementations. Ne soyons pas naïfs face à la concurrence internationale. Rétablissons l’équilibre, exigeons la justice, et militons pour l’établissement de règles justes et loyales. Je suis, et resterais, vigilant à ce que des règles équitables soient mises en place et respectées.