En étant réaliste, à un mois de l’ouverture d’IKEA, nous ne pouvons que nous réjouir des 200 nouveaux emplois créés et de la force d’attraction de cette enseigne en termes d’afflux de clientèle. Concernant le projet d’Inter IKEA, en revanche, les commerces de centre ville seront fortement déstabilisés si nous ne réagissons pas en mettant en place les moyens adaptés.
Nous ne sommes pas les premiers et nous ne seront pas les derniers à être confrontés à cette problématique à double tranchant. Bilbao l’avait même intégré dans sa politique de reconversion en accueillant à la fois le musée Guggenheim et IKEA. La ville d’Avignon (comparable à notre zone de chalandise) a connu également cette implantation et en a profité pour mettre en place une politique concertée pour renforcer l’attractivité du centre ville. Nous avions d’ailleurs reçu en 2013 Romain Darchez, le manager Centre ville d’Avignon à l’occasion de notre conférence sur « le centre ville : un centre commercial à ciel ouvert ». J’en profite pour rappeler que nous n’avions pas attendu d’être au pied du mur pour lancer un cri d’alarme dès 2012 sur les risques de suréquipement commercial qui touchent le Pays Basque et le sud des Landes. Nous nous étions appuyés sur une étude prospective et nous avions fait venir Pascal Madry, directeur de PROCOS, un des meilleurs spécialistes en France des dynamiques commerciales et des politiques d’enseignes. Il s’était avéré qu’il faudrait 200 000 habitants de plus pour justifier les projets annoncés. Pascal Madry déclarait qu’il y aurait « un hypermarché de trop et des impacts sur le commerce en centre ville ». Aujourd’hui, concernant les projet de surfaces commerciales, suite à une analyse réalisée par la CCI des Landes, je partage avec eux la conclusion qu’il n’est pas souhaitable que le projet d’Ondres se réalise.
Le développement économique d’un territoire implique une concertation entre tous les acteurs, des élus des collectivités locales, qui autorisent l’implantation des surfaces commerciales, aux services de l’Etat et aux experts comme la Chambre de Commerce et d’Industrie qui ont les compétences pour analyser et donner une vision plus globale de la dynamique économique du territoire. A ce titre, je tiens à rappeler que c’est suite à une analyse approfondie à laquelle notre service études a contribué, qu’IKEA a estimé que l’attractivité de Bayonne était meilleure qu’Irun et que la Chambre s’est prononcée en faveur de ce projet. Pourquoi ? Parce que le choix d’Irun nous aurait été très préjudiciable compte-tenu du pouvoir d’attraction de l’enseigne qui draine une zone de chalandise d’environ 200 km. Je préfère que le million d’habitants concerné vienne à Bayonne qu’à Irun.
Toutefois, la Chambre n’avait pas soutenu la création d’un centre commercial autour d’IKEA. Il est clair qu’Inter IKEA va fragiliser encore plus les commerces du centre ville de Bayonne. Maintenant que le projet est entériné et qu’il va ouvrir ses portes dans un an, nous ne pouvons que nous retrousser les manches et travailler à la fois avec la ville de Bayonne et avec IKEA et les grandes enseignes pour coordonner les actions et créer des synergies favorables à des retombées positives pour le Centre Ville.
Aujourd’hui, avec nos équipes et le responsable du pôle Commerce-Service-Tourisme que j’ai recruté en 2014 en raison de son expérience en tant que directeur de plusieurs centres commerciaux, nous portons tous nos efforts à l’accompagnement des commerces de Centre ville de Bayonne. Nous avons fait une série de propositions précises au maire de Bayonne et à son adjointe à l’économie, ainsi qu’à l’Office de Commerce, et j’attends rapidement un retour favorable. Notre objectif est de faire des centres villes de véritables « centres commerciaux à ciel ouvert connectés avec leurs clients ». Les combats à mener sont ceux de la qualité de l’accueil, des heures d’ouverture adaptées aux nouveaux modes de vie, de l’utilisation d’internet comme prolongement du magasin et d’amélioration de la relation client, de l’attractivité du centre ville en termes de services.
Il nous reste un an pour travailler ensemble (ville de Bayonne, unions commerciales et CCI) afin de mettre à la disposition des commerçants de centre ville des outils pour faire face à l’implantation d’Inter IKEA et à l’évolution des modèles traditionnels du commerce.
André Garreta,
Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Bayonne Pays Basque.
Nous ne sommes pas les premiers et nous ne seront pas les derniers à être confrontés à cette problématique à double tranchant. Bilbao l’avait même intégré dans sa politique de reconversion en accueillant à la fois le musée Guggenheim et IKEA. La ville d’Avignon (comparable à notre zone de chalandise) a connu également cette implantation et en a profité pour mettre en place une politique concertée pour renforcer l’attractivité du centre ville. Nous avions d’ailleurs reçu en 2013 Romain Darchez, le manager Centre ville d’Avignon à l’occasion de notre conférence sur « le centre ville : un centre commercial à ciel ouvert ». J’en profite pour rappeler que nous n’avions pas attendu d’être au pied du mur pour lancer un cri d’alarme dès 2012 sur les risques de suréquipement commercial qui touchent le Pays Basque et le sud des Landes. Nous nous étions appuyés sur une étude prospective et nous avions fait venir Pascal Madry, directeur de PROCOS, un des meilleurs spécialistes en France des dynamiques commerciales et des politiques d’enseignes. Il s’était avéré qu’il faudrait 200 000 habitants de plus pour justifier les projets annoncés. Pascal Madry déclarait qu’il y aurait « un hypermarché de trop et des impacts sur le commerce en centre ville ». Aujourd’hui, concernant les projet de surfaces commerciales, suite à une analyse réalisée par la CCI des Landes, je partage avec eux la conclusion qu’il n’est pas souhaitable que le projet d’Ondres se réalise.
Le développement économique d’un territoire implique une concertation entre tous les acteurs, des élus des collectivités locales, qui autorisent l’implantation des surfaces commerciales, aux services de l’Etat et aux experts comme la Chambre de Commerce et d’Industrie qui ont les compétences pour analyser et donner une vision plus globale de la dynamique économique du territoire. A ce titre, je tiens à rappeler que c’est suite à une analyse approfondie à laquelle notre service études a contribué, qu’IKEA a estimé que l’attractivité de Bayonne était meilleure qu’Irun et que la Chambre s’est prononcée en faveur de ce projet. Pourquoi ? Parce que le choix d’Irun nous aurait été très préjudiciable compte-tenu du pouvoir d’attraction de l’enseigne qui draine une zone de chalandise d’environ 200 km. Je préfère que le million d’habitants concerné vienne à Bayonne qu’à Irun.
Toutefois, la Chambre n’avait pas soutenu la création d’un centre commercial autour d’IKEA. Il est clair qu’Inter IKEA va fragiliser encore plus les commerces du centre ville de Bayonne. Maintenant que le projet est entériné et qu’il va ouvrir ses portes dans un an, nous ne pouvons que nous retrousser les manches et travailler à la fois avec la ville de Bayonne et avec IKEA et les grandes enseignes pour coordonner les actions et créer des synergies favorables à des retombées positives pour le Centre Ville.
Aujourd’hui, avec nos équipes et le responsable du pôle Commerce-Service-Tourisme que j’ai recruté en 2014 en raison de son expérience en tant que directeur de plusieurs centres commerciaux, nous portons tous nos efforts à l’accompagnement des commerces de Centre ville de Bayonne. Nous avons fait une série de propositions précises au maire de Bayonne et à son adjointe à l’économie, ainsi qu’à l’Office de Commerce, et j’attends rapidement un retour favorable. Notre objectif est de faire des centres villes de véritables « centres commerciaux à ciel ouvert connectés avec leurs clients ». Les combats à mener sont ceux de la qualité de l’accueil, des heures d’ouverture adaptées aux nouveaux modes de vie, de l’utilisation d’internet comme prolongement du magasin et d’amélioration de la relation client, de l’attractivité du centre ville en termes de services.
Il nous reste un an pour travailler ensemble (ville de Bayonne, unions commerciales et CCI) afin de mettre à la disposition des commerçants de centre ville des outils pour faire face à l’implantation d’Inter IKEA et à l’évolution des modèles traditionnels du commerce.
André Garreta,
Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Bayonne Pays Basque.