L'Assemblée générale de CCI France a adopté ce mardi 27 mai, à une très large majorité, une motion de défiance à l'égard de l’Etat. Cette motion comprend notamment la décision de suspendre tous les travaux en cours avec l’Etat, tant au niveau national, que régional et territorial, ainsi que celle de ne plus promouvoir les politiques publiques, notamment le Pacte de responsabilité. Elle fait suite au pré-rapport des Corps d'inspection proposant la suppression de 30% des ressources des CCI d'ici 2017 et l'abandon d'un certain nombre de nos missions auprès des entreprises et la suppression des CCI Territoriales au profit d’une CCI par métropole régionale. Elle est également une réponse au mutisme total de l’Etat quant aux futurs arbitrages budgétaires concernant les CCI.
J'ai pris la parole en Assemblée devant mes pairs pour défendre l'intérêt de nos entreprises dans ces termes :
Comment accepter un diagnostic qui exclut de son analyse toute évaluation de notre action. Où dit-on, dans ce rapport, que nous accueillons 206.000 porteurs de projet par an et réalisons 899.000 formalités dans nos CFE ? Où dit-on que 35.000 PME de l’industrie ont bénéficié d’un appui des CCI, et 6.000 à l’exportation ? Où dit-on que nous formons 170.000 jeunes de l’enseignement supérieur, 100.000 apprentis et 400.000 stagiaires en formation continue ? Où dit-on que nos CCI gèrent 90 ports de commerce, de pêche et de plaisance, 128 zones d’activités et 65 incubateurs et pépinières d’entreprises ?
Il faut dire, haut et fort, que nous ne coûtons rien à l’Etat. Tout prélèvement de l’Etat sur nos ressources ne constitue en rien une économie mais un impôt supplémentaire sur les entreprises, sans contrepartie de services rendus. Il faut dire, haut et fort, que nous coûtons peu aux entreprises : en moyenne, chaque année, 500 euros par entreprise et 20 euros pour les plus petites d’entre elles. Il faut dire, haut et fort, que pour chaque euro de taxe perçu, nos CCI génèrent 2,5 fois plus de ressources supplémentaires. Ce cercle vertueux devrait réjouir les pouvoirs publics. Or, au contraire, les fruits d’une bonne gestion suscitent condamnation et convoitise. Ne nous laissons pas abuser par cette musique qui conduit notre pays vers les abîmes : faites du déficit et vous obtiendrez aide et compassion, gagnez de l’argent et vous serez suspectés voire condamnés.
Dans l'attente d'une réponse de l'Etat, les CCI territoriales continuent de mener, en responsabilité, leurs missions et en particulier celles d'appui aux entreprises et aux territoires, mais sans plus en rendre compte à l'Etat.
André Garreta
Président de la Chambre de Commerce Bayonne Pays Basque.
J'ai pris la parole en Assemblée devant mes pairs pour défendre l'intérêt de nos entreprises dans ces termes :
Comment accepter un diagnostic qui exclut de son analyse toute évaluation de notre action. Où dit-on, dans ce rapport, que nous accueillons 206.000 porteurs de projet par an et réalisons 899.000 formalités dans nos CFE ? Où dit-on que 35.000 PME de l’industrie ont bénéficié d’un appui des CCI, et 6.000 à l’exportation ? Où dit-on que nous formons 170.000 jeunes de l’enseignement supérieur, 100.000 apprentis et 400.000 stagiaires en formation continue ? Où dit-on que nos CCI gèrent 90 ports de commerce, de pêche et de plaisance, 128 zones d’activités et 65 incubateurs et pépinières d’entreprises ?
Il faut dire, haut et fort, que nous ne coûtons rien à l’Etat. Tout prélèvement de l’Etat sur nos ressources ne constitue en rien une économie mais un impôt supplémentaire sur les entreprises, sans contrepartie de services rendus. Il faut dire, haut et fort, que nous coûtons peu aux entreprises : en moyenne, chaque année, 500 euros par entreprise et 20 euros pour les plus petites d’entre elles. Il faut dire, haut et fort, que pour chaque euro de taxe perçu, nos CCI génèrent 2,5 fois plus de ressources supplémentaires. Ce cercle vertueux devrait réjouir les pouvoirs publics. Or, au contraire, les fruits d’une bonne gestion suscitent condamnation et convoitise. Ne nous laissons pas abuser par cette musique qui conduit notre pays vers les abîmes : faites du déficit et vous obtiendrez aide et compassion, gagnez de l’argent et vous serez suspectés voire condamnés.
Dans l'attente d'une réponse de l'Etat, les CCI territoriales continuent de mener, en responsabilité, leurs missions et en particulier celles d'appui aux entreprises et aux territoires, mais sans plus en rendre compte à l'Etat.
André Garreta
Président de la Chambre de Commerce Bayonne Pays Basque.