Chers entrepreneurs, chers amis du monde économique,
j'ai pris la parole pour alerter sur l'avenir de nos CCI et de nos territoires, vous trouverez ci-après mes propos avec le message commun des CCI de France, mais aussi ma position franche concernant les relations avec le pouvoir central.
Cette conférence a fait l'objet de 2 live, l'un sur Facebook et l'autre sur mon compte twitter, je vous invite à les retrouver en ligne grâce à ces liens :
@Andre_Garreta
@CCIBayonnePaysBasque
Conférence de presse simultanée des CCI de France - mercredi 22 Novembre 2017
En retirant aux CCI 150 Millions d’euros de ressource fiscale, le Gouvernement tire sur son meilleur allié sur les territoires.
Il affaiblit un relai volontaire pour accompagner la mise en œuvre de mesures pourtant indispensables pour les entrepreneurs : plan en faveur des travailleurs indépendants, plan d’action pour la croissance et l’investissement, future loi TPE/PME, future réforme de l’apprentissage et de la formation.
C’est une décision brutale et incompréhensible, Quelle organisation peut-elle réduire ses ressources de 17% et s’adapter en trois mois ?
Nous demeurons animés d’un esprit de responsabilité. Nous sommes mobilisés pour participer à l’effort diminution de la dépense publique et à œuvrer à la baisse des prélèvements obligatoires.
Simplement nous demandons du temps pour échelonner nos efforts et les amortir sans casser totalement l’outil CCI.
C’est la raison pour laquelle nous demandons un « lissage » des 150 millions d’euros décidés par le gouvernement sur la durée de la mandature (-30 millions par an sur 5 ans). A la fin du quinquennat, le résultat atteint sera le même mais il aura permis davantage d’appui de proximité aux entreprises et aux territoires.
Beaucoup d’entrepreneurs que nous accompagnons, mais aussi de nombreux parlementaires que nous rencontrons ne comprennent pas non plus cette décision gouvernementale. Le Gouvernement aurait-il un parti pris contre les CCI ?
De nombreux amendements ont d’ailleurs été déposés venant de plusieurs groupes politiques à l’Assemblée nationale comme au Sénat.
Nous observons, par ailleurs, que de nombreux parlementaires veulent débattre de l’efficacité de l’accompagnement des entreprises sur les territoires. C’est une bonne chose. Le réseau des CCI travaille depuis plusieurs années pour une meilleure coordination avec les autres acteurs (Chambres de Métiers et de l’Artisanat, Régions, Intercommunalités, Business France…). A l’Assemblée nationale, un amendement demandant au Gouvernement un rapport sur la fusion des CCI et des CMA montrant les économies possibles a d’ailleurs été voté. Nous ne pouvons qu’y être très attentif.
Après une baisse des ressources fiscales affectées aux CCI de 35% au cours des 5 dernières années, ce nouveau coup de rabot aurait un impact négatif sur l’accompagnement des TPME/PME, sur l’investissement dans les territoires (déjà été divisé par deux ces dernières années), mais aussi sur la qualité du service de proximité particulièrement en zone rurale, ceci malgré la transformation digitale rapide du réseau.
Nous pensons que les sénateurs qui vont dès demain (23 novembre) examiner le projet de loi de Finances 2018 seront particulièrement sensibles à ces questions car ils connaissent bien leur territoire et ils savent ce que les CCI font au quotidien pour le développement économique, souvent en partenariat avec les collectivités territoriales.
J’ai rencontré hier Madame DENISE ST-PEE qui a décidé de nous appuyé, je l’en remercie.
Enfin si cette mesure devait finalement être votée par le Parlement, elle aurait des conséquences sur l’emploi dans les CCI, les conduisant à engager un nouveau plan social massif et coûteux. Ce sont plus de 2 000 postes qui pourraient être supprimés, c’est-à-dire plus que la réduction du nombre d’agents de la fonction publique d’Etat prévue dans le PLF 2018 (1 600).
Nous en appelons au Président de la République pour que les CCI puissent encore progresser dans leur action au service des TPE et des PME et du développement des territoires. C’est ainsi supporter la politique qu’il souhaite mener pour armer nos entreprises face à la transformation de l’économie.
Il affaiblit un relai volontaire pour accompagner la mise en œuvre de mesures pourtant indispensables pour les entrepreneurs : plan en faveur des travailleurs indépendants, plan d’action pour la croissance et l’investissement, future loi TPE/PME, future réforme de l’apprentissage et de la formation.
C’est une décision brutale et incompréhensible, Quelle organisation peut-elle réduire ses ressources de 17% et s’adapter en trois mois ?
Nous demeurons animés d’un esprit de responsabilité. Nous sommes mobilisés pour participer à l’effort diminution de la dépense publique et à œuvrer à la baisse des prélèvements obligatoires.
Simplement nous demandons du temps pour échelonner nos efforts et les amortir sans casser totalement l’outil CCI.
C’est la raison pour laquelle nous demandons un « lissage » des 150 millions d’euros décidés par le gouvernement sur la durée de la mandature (-30 millions par an sur 5 ans). A la fin du quinquennat, le résultat atteint sera le même mais il aura permis davantage d’appui de proximité aux entreprises et aux territoires.
Beaucoup d’entrepreneurs que nous accompagnons, mais aussi de nombreux parlementaires que nous rencontrons ne comprennent pas non plus cette décision gouvernementale. Le Gouvernement aurait-il un parti pris contre les CCI ?
De nombreux amendements ont d’ailleurs été déposés venant de plusieurs groupes politiques à l’Assemblée nationale comme au Sénat.
Nous observons, par ailleurs, que de nombreux parlementaires veulent débattre de l’efficacité de l’accompagnement des entreprises sur les territoires. C’est une bonne chose. Le réseau des CCI travaille depuis plusieurs années pour une meilleure coordination avec les autres acteurs (Chambres de Métiers et de l’Artisanat, Régions, Intercommunalités, Business France…). A l’Assemblée nationale, un amendement demandant au Gouvernement un rapport sur la fusion des CCI et des CMA montrant les économies possibles a d’ailleurs été voté. Nous ne pouvons qu’y être très attentif.
Après une baisse des ressources fiscales affectées aux CCI de 35% au cours des 5 dernières années, ce nouveau coup de rabot aurait un impact négatif sur l’accompagnement des TPME/PME, sur l’investissement dans les territoires (déjà été divisé par deux ces dernières années), mais aussi sur la qualité du service de proximité particulièrement en zone rurale, ceci malgré la transformation digitale rapide du réseau.
Nous pensons que les sénateurs qui vont dès demain (23 novembre) examiner le projet de loi de Finances 2018 seront particulièrement sensibles à ces questions car ils connaissent bien leur territoire et ils savent ce que les CCI font au quotidien pour le développement économique, souvent en partenariat avec les collectivités territoriales.
J’ai rencontré hier Madame DENISE ST-PEE qui a décidé de nous appuyé, je l’en remercie.
Enfin si cette mesure devait finalement être votée par le Parlement, elle aurait des conséquences sur l’emploi dans les CCI, les conduisant à engager un nouveau plan social massif et coûteux. Ce sont plus de 2 000 postes qui pourraient être supprimés, c’est-à-dire plus que la réduction du nombre d’agents de la fonction publique d’Etat prévue dans le PLF 2018 (1 600).
Nous en appelons au Président de la République pour que les CCI puissent encore progresser dans leur action au service des TPE et des PME et du développement des territoires. C’est ainsi supporter la politique qu’il souhaite mener pour armer nos entreprises face à la transformation de l’économie.
Ma position quant à la réalité de l'action des CCI
Je souhaite maintenant partager des propos consternants provenant du Rapporteur général de la commission des finances, le député Joël Giraud élu de la 2e circonscription des Hautes-Alpes. Ces propos, il les a tenus devant la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale, lors du débat sur les CCI et je souhaite répondre devant vous.
En effet, il s’est élevé contre « plusieurs Chambres de Commerce qui existent dans un même département », en stigmatisant « le coin de gauche ou le coin de droite des hautes ou des basses Pyrénées ».
Outre le fait que les Basses Pyrénées ont disparu de la carte des départements depuis 48 ans, au profit des Pyrénées Atlantiques, la réalité de nos territoires et de nos CCI est très éloignée des à priori que semblent suggérer les propos du député.
Dans son rapport du 23 octobre 2014, la chambre Régionale des Comptes s’est prononcée, sans ambiguïté, sur l’existence de deux CCI dans les Pyrénées Atlantiques : « Un éventuel regroupement des deux chambres de commerce et d’industrie des Pyrénées Atlantiques n’a jamais été réellement envisagé pour des raisons tenant tant au particularisme culturel basque qu’à la géographie économique (le bassin d’emploi de Pau étant plus tourné vers celui de Tarbes-Lourdes que vers la conurbation littorale basque et cette dernière regardant elle-même davantage vers l’Espagne que vers le Béarn). Par ailleurs, chacune d’entre elles atteint la taille critique généralement considérée comme suffisante. Pour autant, certaines coopérations ponctuelles ont pu être mises en place en tant que de besoin ».
Depuis le 1er janvier 2017, la CCI de Bayonne Pays Basque est adossée à une Communauté d’Agglomération unique, fruit du regroupement de 158 communes et qui constitue le 2ème bassin de population de la Nouvelle Aquitaine. Il compte 45.500 entreprises qui génèrent 144.000 emplois salariés. Nos deux institutions ont déjà noué un partenariat ambitieux sur la gestion de pépinières d’entreprises innovantes et sur la prospection et l’accueil d’investisseurs industriels sur le territoire.
Au-delà de ces données, les propos du rapporteur général heurtent profondément les élus/chefs d’entreprises de notre CCI dont l’engagement bénévole est entièrement tourné vers l’accompagnement des entreprises et le développement économique du territoire, comme en témoignent les 20.561 interventions réalisées auprès des entreprises au cours de l’année 2016.
A titre d’exemple la CCI Bayonne Pays Basque a réussi à structurer un écosystème dédié aux technologies du numérique et de l’Usine du Futur en créant l’école d’ingénieurs ESTIA (800 étudiants), classée aujourd’hui 20e école d’ingénieurs française sur 242 dans le classement d’Usine Nouvelle, et la 1ère pour ses partenariats à l’international et son double diplôme. 20e école d’ingénieurs en seulement 20 ans d’existence ! Quelle performance !
Cet écosystème a permis la création de trois pépinières d’entreprises qui accompagnent chaque année plus de 75 start-up innovantes. Quatre plateformes technologiques ont vu le jour et se consacrent au transfert de technologie, au bénéfice direct des PME-PMI. En 2017 par exemple, nous avons ouvert la plateforme technologique Addimadour dédiée aux procédés de fabrication additive métallique, technologie pionnière qui sera pour le Pays Basque et sa région, un puissant facteur de relocalisation d’activités industrielles.
Ces initiatives ont été réalisées au prix d’une très forte mobilisation conduite par notre CCI en partenariat avec les collectivités territoriales et surtout des entreprises comme en témoigne la création de la fondation d’entreprises ESTIA qui regroupe grands groupes industriels et PME.
A cela s’ajoute la confiance que nous accordent la Région et le Département en nous confiant la gestion du Port de commerce de Bayonne et du Port de pêche de St Jean de Luz/Ciboure.
Cette stratégie toute entière tournée vers l’entreprise et l’économie du territoire a été mise en oeuvre avec la plus grande rigueur budgétaire. Nous avons fait face à la baisse de la ressource fiscale de 35% en 3 ans, en supprimant 15 emplois et en réduisant de 20% les dépenses de fonctionnement.
Notre trésorerie n’a pas été impactée par le prélèvement décidé par l’Etat, nos fonds propres ayant été utilisés pour la construction d’une pépinière d’entreprises.
En 2016, notre budget qui s’élève à 30.6 M€ dépend de la ressource fiscale à hauteur de 11,7%.
Je suis, nous sommes tous révoltés devant tant d’incompréhension de la part du pouvoir central.
Que faut-il faire pour qu’ils ouvrent les yeux sur les efforts réels de modernisation de nos CCI ? Combien de temps allons-nous garder cette image de notable ? Je n’ai ni chauffeur, ni garde du corps. Tous les élus sont des chefs d’entreprises actifs. Tous les chefs d’entreprises du Pays Basque qui ont eu à faire avec les services de la CCI savent ce qu’ils leur doivent et ce qu’ils ont réussi grâce à eux.
Pour résumer la situation, c’est un profond sentiment d’incompréhension qui semble régir les relations entre l’Etat et les CCI territoriales. Comme si les réformes profondes qui affectent le réseau depuis 2010 et l’ont conduit à une modernisation, sans précédent, étaient totalement ignorées : suppression de 60 CCI territoriales, et de plus de 2000 emplois en 3 ans, baisse de la ressource fiscale de 35% en 3 ans, prélèvement de 670 millions d’euros sur les fonds de roulement qui ont fait disparaître la trésorerie des CCI. Aucun autre opérateur de l’Etat n’a consenti un tel effort.
J’ai le sentiment que nous sommes victimes d’un parti pris idéologique qui, depuis plusieurs années, inspire les politiques publiques. Il vise à donner aux grands regroupements institutionnels toutes les vertus de l’efficacité et de l’économie des moyens. Or cette analyse me paraît très éloignée de la réalité, en ignorant les territoires dont la vitalité repose sur le tissu des de PME-PMI qui participent à l’effort d’innovation, d’exportation et d’acquisition des compétences nouvelles. Par leur proximité, les CCI territoriales sont un acteur majeur, dans la mise en oeuvre de ces politiques publiques tournées vers la compétitivité des entreprises et la croissance de notre économie.
La priorité ce sont les territoires et les hommes et les femmes qui, sur le terrain, ont décidé de prendre en main leur destin.
J’invite le président de la République à venir à Bayonne pour qu’il se rende compte sur le Terrain de la réalité de la valeur ajoutée de la CCI Bayonne Pays Basque.
J’ai également commandé une étude d’impact économique spécifique à notre CCI dont je vous révèlerai les résultats le 29 janvier 2018 lors des vœux de la CCI.
André Garreta
Président de la CCI Bayonne Pays Basque
Président de l'association nationale des CCI territoriales.
En effet, il s’est élevé contre « plusieurs Chambres de Commerce qui existent dans un même département », en stigmatisant « le coin de gauche ou le coin de droite des hautes ou des basses Pyrénées ».
Outre le fait que les Basses Pyrénées ont disparu de la carte des départements depuis 48 ans, au profit des Pyrénées Atlantiques, la réalité de nos territoires et de nos CCI est très éloignée des à priori que semblent suggérer les propos du député.
Dans son rapport du 23 octobre 2014, la chambre Régionale des Comptes s’est prononcée, sans ambiguïté, sur l’existence de deux CCI dans les Pyrénées Atlantiques : « Un éventuel regroupement des deux chambres de commerce et d’industrie des Pyrénées Atlantiques n’a jamais été réellement envisagé pour des raisons tenant tant au particularisme culturel basque qu’à la géographie économique (le bassin d’emploi de Pau étant plus tourné vers celui de Tarbes-Lourdes que vers la conurbation littorale basque et cette dernière regardant elle-même davantage vers l’Espagne que vers le Béarn). Par ailleurs, chacune d’entre elles atteint la taille critique généralement considérée comme suffisante. Pour autant, certaines coopérations ponctuelles ont pu être mises en place en tant que de besoin ».
Depuis le 1er janvier 2017, la CCI de Bayonne Pays Basque est adossée à une Communauté d’Agglomération unique, fruit du regroupement de 158 communes et qui constitue le 2ème bassin de population de la Nouvelle Aquitaine. Il compte 45.500 entreprises qui génèrent 144.000 emplois salariés. Nos deux institutions ont déjà noué un partenariat ambitieux sur la gestion de pépinières d’entreprises innovantes et sur la prospection et l’accueil d’investisseurs industriels sur le territoire.
Au-delà de ces données, les propos du rapporteur général heurtent profondément les élus/chefs d’entreprises de notre CCI dont l’engagement bénévole est entièrement tourné vers l’accompagnement des entreprises et le développement économique du territoire, comme en témoignent les 20.561 interventions réalisées auprès des entreprises au cours de l’année 2016.
A titre d’exemple la CCI Bayonne Pays Basque a réussi à structurer un écosystème dédié aux technologies du numérique et de l’Usine du Futur en créant l’école d’ingénieurs ESTIA (800 étudiants), classée aujourd’hui 20e école d’ingénieurs française sur 242 dans le classement d’Usine Nouvelle, et la 1ère pour ses partenariats à l’international et son double diplôme. 20e école d’ingénieurs en seulement 20 ans d’existence ! Quelle performance !
Cet écosystème a permis la création de trois pépinières d’entreprises qui accompagnent chaque année plus de 75 start-up innovantes. Quatre plateformes technologiques ont vu le jour et se consacrent au transfert de technologie, au bénéfice direct des PME-PMI. En 2017 par exemple, nous avons ouvert la plateforme technologique Addimadour dédiée aux procédés de fabrication additive métallique, technologie pionnière qui sera pour le Pays Basque et sa région, un puissant facteur de relocalisation d’activités industrielles.
Ces initiatives ont été réalisées au prix d’une très forte mobilisation conduite par notre CCI en partenariat avec les collectivités territoriales et surtout des entreprises comme en témoigne la création de la fondation d’entreprises ESTIA qui regroupe grands groupes industriels et PME.
A cela s’ajoute la confiance que nous accordent la Région et le Département en nous confiant la gestion du Port de commerce de Bayonne et du Port de pêche de St Jean de Luz/Ciboure.
Cette stratégie toute entière tournée vers l’entreprise et l’économie du territoire a été mise en oeuvre avec la plus grande rigueur budgétaire. Nous avons fait face à la baisse de la ressource fiscale de 35% en 3 ans, en supprimant 15 emplois et en réduisant de 20% les dépenses de fonctionnement.
Notre trésorerie n’a pas été impactée par le prélèvement décidé par l’Etat, nos fonds propres ayant été utilisés pour la construction d’une pépinière d’entreprises.
En 2016, notre budget qui s’élève à 30.6 M€ dépend de la ressource fiscale à hauteur de 11,7%.
Je suis, nous sommes tous révoltés devant tant d’incompréhension de la part du pouvoir central.
Que faut-il faire pour qu’ils ouvrent les yeux sur les efforts réels de modernisation de nos CCI ? Combien de temps allons-nous garder cette image de notable ? Je n’ai ni chauffeur, ni garde du corps. Tous les élus sont des chefs d’entreprises actifs. Tous les chefs d’entreprises du Pays Basque qui ont eu à faire avec les services de la CCI savent ce qu’ils leur doivent et ce qu’ils ont réussi grâce à eux.
Pour résumer la situation, c’est un profond sentiment d’incompréhension qui semble régir les relations entre l’Etat et les CCI territoriales. Comme si les réformes profondes qui affectent le réseau depuis 2010 et l’ont conduit à une modernisation, sans précédent, étaient totalement ignorées : suppression de 60 CCI territoriales, et de plus de 2000 emplois en 3 ans, baisse de la ressource fiscale de 35% en 3 ans, prélèvement de 670 millions d’euros sur les fonds de roulement qui ont fait disparaître la trésorerie des CCI. Aucun autre opérateur de l’Etat n’a consenti un tel effort.
J’ai le sentiment que nous sommes victimes d’un parti pris idéologique qui, depuis plusieurs années, inspire les politiques publiques. Il vise à donner aux grands regroupements institutionnels toutes les vertus de l’efficacité et de l’économie des moyens. Or cette analyse me paraît très éloignée de la réalité, en ignorant les territoires dont la vitalité repose sur le tissu des de PME-PMI qui participent à l’effort d’innovation, d’exportation et d’acquisition des compétences nouvelles. Par leur proximité, les CCI territoriales sont un acteur majeur, dans la mise en oeuvre de ces politiques publiques tournées vers la compétitivité des entreprises et la croissance de notre économie.
La priorité ce sont les territoires et les hommes et les femmes qui, sur le terrain, ont décidé de prendre en main leur destin.
J’invite le président de la République à venir à Bayonne pour qu’il se rende compte sur le Terrain de la réalité de la valeur ajoutée de la CCI Bayonne Pays Basque.
J’ai également commandé une étude d’impact économique spécifique à notre CCI dont je vous révèlerai les résultats le 29 janvier 2018 lors des vœux de la CCI.
André Garreta
Président de la CCI Bayonne Pays Basque
Président de l'association nationale des CCI territoriales.