. Pour ce qui concerne la question de la revalorisation des "petites retraites", des pensions de reversion et du minimum vieillesse, le Gouvernement a pris récemment ses responsabilités en décidant de mesures précises. Cependant, il ne faut pas oublier qu'une hausse trop importante du minimum vieillesse (qui constitue une garantie de revenus non liée aux cotisations) finit, à terme, par réduire l'écart avec les salariés ayant effectué la plus grande partie ou toute leur carrière au SMIC et risque d'aboutir à une forme de dévalorisation du travail.
. Enfin, s'agissant des questions financières, je suis dubitatif à l'égard d'un éventuel transfert de cotisations d'assurance chômage vers l'Assurance Vieillesse du régime général de Sécurité Sociale. Les autres points à mettre en évidence :
. D'abord, le maintien d'un système de rachat des annuités manquantes est fondamental, notamment pour les cadres (y compris les chefs d'entreprises salariés) afin de tenir compte de l'allongement de la durée de cotisation nécessaire. . Par ailleurs, au-delà des régimes de retraite de base et des régimes de retraite complémentaires gérés paritairement auxquels nous sommes profondément attachés, sans doute conviendrait-il de réaborder la question du développement du troisième étage de retraite par capitalisation. A ce propos, il faudrait probablement se poser la question de la création d'un dispositif plus global que les mécanismes existant actuellement, très diversement connus selon les entreprises. L'on peut rappeler à cet égard qu'en Grande-Bretagne, à partir de 2012, les salariés âgés de plus de 22 ans pourront cotiser à un plan national d'épargne retraite si leur entreprise ne leur offre pas une solution plus attrayante. Dans le contexte difficile, surtout à l'horizon 2020, il faut prolonger l'action engagée à travers les axes suivants :
. D'abord, poursuivre dans la voie de l'augmentation de la durée de cotisations nécessaires pour bénéficier d'une pension de retraite à taux plein. Il faudra sans doute aller plus loin et passer, à moyen terme, à 42 années de cotisations. Aussi, il ne serait pas indispensable d'ajouter à cette augmentation de la durée de cotisation requise pour la retraite à taux plein, une élévation de l'âge de départ, c'est-à-dire au-delà de 60 ans. . Ensuite, achever l'alignement des règles applicables aux salariés des fonctions publiques et des régimes spéciaux sur celles applicables aux salariés du secteur privé. Les salariés des différentes fonctions publiques et des régimes spéciaux devraient se voir appliquer, à terme, les mêmes règles que celles du secteur privé en matière de calcul de la pension (pension calculée progressivement sur les 25 meilleures années de carrière) et en matière de revalorisation (indexation sur les prix). Le projet de loi "complétant les dispositions relatives à la démocratie sociale", prévoit de mesurer l'audience syndicale dans les entreprises de moins de 11 salariés. Il engage également le processus de la représentation collective du personnel dans les TPE sous la forme de commissions paritaires pouvant être instaurées au niveau local, départemental, régional ou national.
Sous prétexte d'assurer un suivi de l'application des conventions et accords collectifs et d'apporter une aide en matière de dialogue social, les TPE risquent de voir s'immiscer des personnes extérieures dans la gestion de leur entreprise. Les syndicats sont aujourd'hui absents des TPE car ni les salariés ni les employeurs n'en éprouvent le besoin. La relation entre le chef d'entreprise et ses collaborateurs est quotidienne et la proximité réelle. L'UPA elle-même, pourtant en partie à l'origine de ce projet, reconnaît dans sa dernière "lettre de conjoncture trimestrielle de mars 2010", que "72% des artisans sont défavorables à la création d'une commission paritaire territoriale, lieu de dialogue et d'échange et non de négociation". Pourquoi forcer la porte des TPE pour y faire rentrer les syndicats ? La vraie difficulté dans la gestion de nos entreprises pendant cette période de crise est de voir clair maintenant, et ceci dans un environnement particulièrement perturbé. Mais nous devons encore nous rappeler qu’il existe quelques fondamentaux de gestion à ne pas oublier.
Il est indispensable, et encore plus maintenant, de se concentrer sur quelques fondamentaux dans la gestion de nos entreprises : - il faut plus que jamais se concentrer sur la trésorerie, les comptes clients, les comptes fournisseurs, les stocks, et ne pas oublier qu’il n’y a qu’un seul patron : le client. En effet, le client peut licencier tout le personnel depuis le directeur, jusqu'à l’employé, tout simplement en allant dépenser son argent ailleurs. La mesure de la satisfaction des clients et leur fidélisation sont deux enjeux essentiels pour toute entreprise. Chacun doit savoir, s’il ne le sait déjà que le coût d’acquisition d’un nouveau client revient cinq fois plus cher que l’entretien et le développement de relations déjà existantes. Pour espérer fidéliser nos clients, il faut instaurer chaque fois que faire se peut un dialogue pour donner à « nos clients » le sentiment d’être, sinon entendus au moins écoutés, en ayant constamment le souci de répondre à leurs sollicitations et de les informer des actions mises en œuvre pour contribuer à améliorer leur satisfaction. Souvenez-vous, un client satisfait en parle à 3, et un client non satisfait en parle à 11. Parmi les fondamentaux, il est nécessaire d’entretenir la confiance de nos partenaires financiers, nos banques sont des partenaires indispensables, mais avec lesquels il n’est pas toujours facile de négocier des lors que la confiance disparaît. Ainsi, entretenir de bonnes relations avec ses banques est sans doute l’un des meilleurs moyens de pouvoir ensuite compter sur elles en cas de difficultés ou de besoins de trésorerie et surtout pour négocier avec elles les meilleures conditions bancaires. Et évidemment, il s’agit de ne pas nier la crise au risque de se retrouver seul face à ses difficultés. Le mot « crise » en chinois est composé de 2 caractères : danger et opportunité. Le fait d’être en période de crise ou en période d’opportunité dépend de l’interprétation que l’on fait des évènements. Après la crise la reprise diront les plus optimistes : les entreprises qui tirent partie de la conjoncture pour renforcer un modèle économique solide pourront, non seulement survivre à la crise, mais aussi en sortir plus fortes. Celles de nos entreprises qui seront placées dans cette dynamique seront alors idéalement positionnées pour profiter des nouvelles opportunités de croissance lors du redémarrage de l’économie : à nous de jouer. |
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PrésentationAndré Garreta, chef d'entreprise dans le secteur de l'immobilier & acteur économique au Pays basque. Catégories
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